monkeypoxLe Mpox (variole du singe) est provoqué par un virus très proche du virus de la variole "ordinaire" – maladie éradiquée au niveau mondial depuis 1980. Ces deux virus font partie du genre Orthopoxvirus.

Le premier cas de variole du singe chez l'humain a été décrit en 1970. Jusqu'en 2022, le virus a été transmis aux humains majoritairement par des animaux (rats et singes) et il est resté confiné au continent africain. En avril 2022, on a observé une transmission plus importante entre humains du variant du "clade II", si bien qu'en mai 2022 des cas de Mpox étaient observés dans plus de 50 pays (dont la Suisse).

Analyse rétrospective de la flambée de MPOX 2022-2023 en Suisse (OFSP)

A partir de septembre 2023, un autre variant du virus Mpox (clade I) auparavant observé uniquement en Afrique centrale s'est mis à circuler plus largement dans tout le continent africain. En 2024, ce variant a été observé pour la première fois hors d'Afrique (en Suède) chez une personne revenant d'une région touchée. Le 14 août 2024, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l'évolution de ce variant du Mpox comme une « urgence sanitaire de portée internationale » ; cette déclaration met en lumière l'importance de surveiller et de contenir la progression de ce variant.

Le Directeur général déclare une urgence de santé publique de portée internationale pour la flambée de variole simienne (mpox) (OMS, 14.8.2024)

En Suisse, la situation reste stable avec des cas sporadiques du variant du "clade II". Les autorités suisses, en collaboration avec les autorités nationales et internationales, suivent de près la situation. Les recommandations de vaccination contre le Mpox sont maintenues, et il est supposé que le vaccin autorisé en Suisse est également efficace contre les variants du "clade I". Les cantons sont responsables de l'organisation de la vaccination et les personnes intéressées doivent consulter des professionnels de la santé pour des conseils personnalisés.

Le virus se transmet :
- Par contact avec la peau et les muqueuses, particulièrement en présence de lésions cutanées. Les rapports sexuels sont donc un mode de transmission très probable, bien qu’une transmission par le sperme ou les sécrétions vaginales n’ait pas été démontrée scientifiquement.
- Par de grosses gouttelettes respiratoires, lors de contacts rapprochés et prolongés.
- De la mère au fœtus.
- Possiblement par un contact avec des objets contaminés.

Le Mpox débute souvent par une fièvre, des douleurs musculaires, de la fatigue et des maux de tête. Par la suite apparaissent des lésions cutanées sous forme de vésicules ou de pustules principalement dans la région ano-génitale, et dans une moindre mesure sur le tronc, les membres, et le visage. Une personne est contagieuse depuis l’apparition des premiers symptômes jusqu’à ce que les dernières croûtes sur la peau soient tombées. Le patient guérit le plus souvent en 2 à 3 semaines.

La maladie a été observée jusqu’ici en grande majorité chez des hommes et personnes transgenres ayant des rapports sexuels avec de multiples partenaires hommes. Si l’épidémie devait s’étendre, il est possible qu’elle touche aussi d’autres groupes.

Monkeypox content collection (The Lancet)

 

Vaccin contre le Mpox (variole du singe)

Les virus de la variole du singe et de la variole sont génétiquement très proches. Par conséquent, les vaccins de première et deuxième génération administrés en Suisse jusqu’en 1972 contre la variole sont considérés comme partiellement efficaces (85%) contre la variole du singe.

Un vaccin de troisième génération est produit au Danemark par l’entreprise Bavarian Nordic. Ce vaccin est constitué de virus vivants atténués incapables de se multiplier et donc de causer la maladie.

La vaccination permet d’éviter des formes graves de la maladie, des complications ou des décès. A l’heure actuelle, nul ne sait si elle prévient la contagion, et donc si elle permet d’interrompre les chaînes de transmission de la variole du singe.

La vaccination contre la variole n’est pas recommandée pour l’ensemble de la population, mais uniquement pour certains groupes à risques, en fonction du nombre de doses disponibles:

- En priorité en post-exposition, aux personnes ayant eu un contact non protégé avec une personne infectée (par exemple un contact familial).

- À titre préventif pour les hommes et les personnes transgenres ayant des rapports sexuels avec de multiples partenaires hommes.

- À titre préventif pour les personnes exposées au virus dans un cadre professionnel (personnel médical ou personnel de laboratoire spécialisé).

- Pour les personnes ayant eu des contacts avec les personnes malades, le but étant d’interrompre les chaînes de transmission et de protéger les personnes à risque.

Le schéma vaccinal en fonction d’une vaccination antivariolique antérieure et l’application intradermique en cas de disponibilité insuffisante des vaccins seront décrites prochainement dans les recommandations de la CFV et de l’OFSP.

Il n'y a aucune recommandation pour les voyageurs en zone endémique, sauf pour les collaborateurs d'organisations humanitaires avec une exposition professionnelle potentielle.

 

Il n'est jamais trop tard pour rattraper une ou plusieurs vaccinations. N'hésitez pas à faire vérifier votre carnet de vaccination par un professionnel qui saura vous conseiller. 

 

Degré de protection du vaccin contre le Mpox (variole du singe)

Pour le vaccin contre la variole du singe, l’incidence de la maladie est 14 fois plus élevée chez les non vaccinés que chez ceux vaccinés (depuis au moins 14 jours).

PDF - Variole du singe cadre analytique et recommandations de vaccination (septembre 2022)

 Mpox neutralising antibodies at 6 months from mpox infection or MVA-BN vaccination: a comparative analysis (Lancet Infectious Diseases, 11.10.2023)

 

Effets secondaires connus du vaccin contre le MPOX (variole du singe)

Les effets secondaires principaux observés (chez plus d’une personne sur dix) sont des maux de tête, des nausées, des douleurs musculaires, de la fatigue et des réactions au lieu d’injection (douleurs, rougeurs, inflammations ou démangeaisons).

 


Pour en savoir plus :

Variole du singe (OFSP)