Les personnes avec des maladies rhumatismales auto-immunes inflammatoires sont à risques accrus de certaines infections, en particulier celles causées par les pneumocoques, et les virus grippe, varicelle-zona, hépatite B et papillomavirus humains (HPV), en raison de leur maladie de base et des traitements immunomodulateurs ou immunosuppresseurs. La prévention vaccinale est donc particulièrement importante pour ces patients vulnérables, dont l’immunité vaccinale est souvent incomplète.
Les recommandations de vaccination reposent sur les principes suivants :
- Il n’y a aucune contre-indication spécifique à la vaccination par des vaccins inactivés ou vivants chez les personnes avec une maladie rhumatismale ne nécessitant pas de traitement immunosuppresseur. En effet, la sécurité des vaccinations a été largement démontrée et celles-ci ne sont généralement la cause ni de maladies auto-immunes ni de leurs exacerbations.
- Les recommandations vaccinales de base (y compris contre l’hépatite B et le HPV, dont le risque de complications est accru par l’immunosuppression) s’appliquent aussi aux patients avec une maladie rhumatismale inflammatoire auto-immune. Ceux-ci devraient bénéficier en plus de certaines vaccinations recommandées aux personnes à risques, par exemple contre la grippe et les pneumocoques.
- La prise en charge de base des patients doit inclure une anamnèse vaccinale et un bilan sérologique avant l’introduction d’une immunosuppression, en particulier pour les maladies dont la prévention dépend de l’utilisation de vaccins vivants (rougeole, oreillons, rubéole (ROR), varicelle, fièvre jaune le cas échéant).
- Pour les nouveaux patients ou ceux actuellement sans traitement immunosuppresseur, ce bilan vaccinal doit être effectué le plus rapidement possible après le diagnostic et les vaccinations manquantes administrées sans délai, si possible avant l’introduction d’une immunosuppression.