Les oreillons sont provoqués par un virus (de la famille des Paramyxovirus) qui peut faire gonfler les glandes salivaires, donnant l’apparence d’avoir les joues d’un hamster. La maladie débute généralement par de la fièvre et souvent des maux de tête, avant que ne survienne, dans un délai d'environ 48 heures, le gonflement des glandes salivaires, généralement bilatéral; elle touche généralement les glandes parotides. La maladie est souvent bénigne et les symptômes disparaissent en une semaine. Les complications potentielles des oreillons sont :

Jeune homme avec une grosse enflure sous l'oreille
Photo: Centers for Disease Control and Prevention
  • une méningite (inflammation des méninges) chez environ 1 à 10 % des personnes touchées
  • une inflammation très douloureuse des testicules (orchite). Elle survient principalement après la puberté et touche 15 à 30% des hommes infectés. Elle entraîne souvent une lésion permanente du testicule concerné. Comme la plupart des cas sont unilatéraux, la stérilité permanente est rare
  • plus rarement, un engourdissement généralement unilatéral et permanent.

Malgré les progrès dus à la vaccination, le risque d’épidémies d’oreillons est encore présent en Suisse.


Pour en savoir plus :

Oreillons (informations sur le site l'OFSP)

Déclarations de cas de suspicion d’oreillons par les médecins de famille dans le système de déclaration suisse Sentinella

 

Vaccin contre les oreillons

Le vaccin contre les oreillons est un vaccin vivant atténué pour induire une bonne immunité sans provoquer la maladie. La vaccination contre les oreillons est combinée à la vaccination contre la rougeole et la rubéole (ROR), et peut aussi être combinée à la vaccination contre la varicelle (ROR-V). Aucun de ces vaccins ne contient d’aluminium.

Deux doses de vaccin sont nécessaires pour une protection probablement à vie.

Depuis janvier 2023, la vaccination contre les oreillons - combinée à celle contre la rougeole, la rubéole et la varicelle (vaccin ROR-V) est recommandée aux enfants à 9 et 12 mois. Elle est possible dès 6 mois si les risques sont très élevés.

La vaccination est aussi recommandée aux enfants, aux adolescents et aux adultes nés après 1963 qui ne sont pas encore vaccinés.

 

Recommandations pour personnes à risques accrus d'exposition et/ou de transmission

Les personnes en contact avec de jeunes enfants (crèches, écoles) et les professionnels de santé sont particulièrement à risque d’être exposé ou de transmettre les oreillons. Il convient donc de s’assurer qu’ils ont bien reçus deux doses de vaccins efficaces contre les oreillons.

 

Degré de protection du vaccin contre les oreillons

La vaccination combinée rougeole-oreillons-rubéole(-varicelle) (ROR(-V)) est très efficace. Après deux doses de vaccin, environ 85% des personnes sont protégées contre les oreillons. Attention: une seule dose de vaccin ne protège au mieux qu’à 60% environ.

La protection dure toute la vie chez la plupart des personnes complètement vaccinées. Même si une personne a déjà eu la rubéole ou la rougeole, elle peut se faire vacciner avec le vaccin ROR. Ses anticorps inactiveront immédiatement la ou les composante(s) inutile(s) du vaccin et seules celles qui sont nécessaires stimuleront les défenses immunitaires afin d’obtenir la protection recherchée.

 

Effets secondaires connus du vaccin contre les oreillons

Le vaccin ROR(-V) a été développé dans le but d'être efficace et bien toléré. Après la vaccination, il y a rarement une réaction locale à l'endroit de la piqûre.

Environ un enfant sur dix réagit par de la fièvre. Parfois (dans 2 à 4 cas sur 100), une légère éruption cutanée ou un gonflement des glandes salivaires apparaissent. Si ces réactions se produisent, c'est généralement sept à dix jours après la vaccination.

Une très forte fièvre peut entraîner une convulsion fébrile chez les jeunes enfants (chez 1 enfant sur 3'000).

Chez un enfant vacciné sur 30'000, la vaccination ROR(-V) entraîne une baisse temporaire des plaquettes sanguines, qui s'accompagne à son tour d'un risque accru de saignements, une complication beaucoup plus rare qu'après une vraie rougeole ou une vraie rubéole.

Les effets secondaires graves sont extrêmement rares (moins de 1 par million). D'autres problèmes ont été signalés après ces vaccinations, mais ils sont si rares (moins de 1 sur 100'000 à 1 million) qu'il est très difficile de savoir si la vaccination en est la cause ou non. La vaccination ROR(-V) ne surcharge pas le système immunitaire, elle n'augmente pas non plus le risque d'autres maladies chroniques (allergies, autisme, maladies inflammatoires ou auto-immunes).


Pour en savoir plus :

PDF - Varicelle/RORV : vaccination de base pour les nourrissons (2023)

PDF - Adaptation des recommandations pour la prévention de la rougeole, des oreillons et de la rubéole (ROR) (2019)

Suivi cantonal de la couverture vaccinale en Suisse