complication transplantation organe receveursListe des vaccins recommandés pour les receveurs d’une transplantation d’organe solide

Après une transplantation d’organe solide (par ex. rein, foie, coeur ou poumon) il existe un risque accru d’infections graves en raison des conditions de santé préexistantes et du traitement immunosuppresseur nécessaire à prévenir un rejet. Parmi les maladies évitables par la vaccination, un risque accru de maladie et de complications existe par exemple pour la varicelle, la rougeole, la grippe et les maladies invasives à pneumocoques.

1. Avant la transplantation

But : vérifier la protection vaccinale et rattraper les vaccinations manquantes le plus rapidement possible.

Au stade où la maladie préexistante est chronique mais stable, le statut vaccinal devrait être vérifié et les vaccinations manquantes rattrapées aussi rapidement que possible. Lorsque la maladie est plus avancée et que l’insuffisance organique s’est aggravée, il faudrait documenter le statut vaccinal (carnet de vaccination ou www.mesvaccins.ch), et prescrire les vaccinations manquantes (vaccinations de base, vaccinations complémentaires et vaccinations pour les groupes à risque, notamment grippe, hépatite B et varicelle conformément au plan de vaccination suisse) aussi rapidement que possible.

En outre, si le risque d’infection est déjà accru et la réponse immunitaire possiblement diminuée, il est recommandé de déterminer et de documenter les titres d’anticorps (contre le tétanos, l’hépatite B, la rougeole, la rubéole et la varicelle, ce qui permet, d’une part de détecter les lacunes de protection, et d’autre part, de documenter le succès des vaccinations effectuées ou la nécessité d’en faire d’autres.

2. Après la transplantation

But : vérifier la protection vaccinale et compléter de manière ciblée (ou rattraper) les vaccinations recommandées.

La protection vaccinale après la transplantation est évaluée à l’aide de la documentation des vaccinations et des titres d’anticorps avant la greffe. L’immunosuppression chez les greffés limite les réponses immunitaires aux vaccinations avec des vaccins inactivés et ne permet en principe pas l’administration de vaccins vivants. Les vaccins inactivés induisent toutefois chez ces personnes une certaine réponse immunitaire, généralement moins diminuée pour les rappels que pour la primo-vaccination.

Contrairement aux infections, les vaccinations ne constituent pas un risque de rejet du greffon. La vaccination avec des vaccins vivants des personnes en contact rapproché est sans danger et confère une protection supplémentaire importante.

En raison d’une réponse immunitaire insuffisante, il est recommandé de ne pas vacciner durant les six premiers mois après la transplantation (immunosuppression plus importante) et d’éviter de vacciner pendant les réactions de rejet.

Il est important de vérifier et de poursuivre la documentation des vaccinations afin de repérer les lacunes, de les combler et de garantir une bonne protection contre les maladies évitables par ce moyen.

3. Personnes vivants en contact étroit avec un patient transplanté

Le statut vaccinal des personnes qui vivent dans le même ménage que la personne transplantée et du personnel de santé qui s’occupe d’elle est à vérifier et à compléter aussi rapidement que possible afin d’assurer une protection optimale des patients, qui sont eux-mêmes moins faciles à protéger et donc plus menacés par certaines maladies.

Il s’agit tout particulièrement de l’immunité et des vaccinations contre la varicelle, la rougeole, la grippe et l’hépatite B.

 Recommandations de vaccination avant et après transplantation d’organe solide (2014)